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Avr
15
ven
Le LAB – Les mots à l’oeuvre
Avr 15 @ 15 h 00 min – Juin 5 @ 19 h 00 min

LAB-les-mots-a-l-oeuvre-1Le mot, l’écrit se retrouvent très fréquemment intégrés, associés aux œuvres d’autodidactes. Avec la plus grande liberté, ils manient l’écrit, le mot, le signe, la calligraphie, venant tantôt donner du sens, tantôt compléter la forme, jusqu’à faire œuvre en soi. La porosité de ces deux modes d’expression est telle que l’on a parfois du mal à déterminer la nature d’une production. Alors que chez certains auteurs l’écriture seule suffit à faire œuvre, la correspondance d’autres créateurs est tellement envahie de dessins que l’écrit y semble secondaire. La collection Création Franche comprend de très nombreux carnets, cahiers, bloc-notes, manifestement noircis de manière compulsive, autant de journaux intimes dans lesquels se mêlent textes et dessins, comme unis par la même nécessité d’expression.
Les frontières conventionnelles tombent, les mots sont partout, libres.
Pour cette édition du Lab, nous avons exploré la collection Création Franche de manière à présenter un panorama des modalités d’entrée de l’écrit dans l’œuvre.
La première salle présente les mots dans l’œuvre, ou tout au moins des œuvres au sein desquelles les mots, les textes, ont été intégrés pour leur signification. Tantôt narratifs, tantôt légendes explicatives, ces écrits rentrent dans la composition, en devenant parfois des éléments constitutifs, et viennent donner ou préciser le sens de la représentation.
Un deuxième éclairage est porté dans la salle suivante sur le mélange écrit-figure, au travers d’œuvres dans lesquelles ces deux formes d’expression occupent une place égale, voire même dans lesquelles l’écrit semble envahir l’espace. La composition de certaines d’entre elles est pensée en fonction de la place de l’écrit, d’autres réservent leur verso au texte.
Dans la troisième salle, les pistes se brouillent…
Y sont présentées à la fois des productions où l’écrit seul fait œuvre, d’autres dans lesquelles l’écriture est utilisée comme élément graphique, purement formel. Les différents usages des textes imprimés, pour leur sens ou pour leur forme, constituant une autre modalité d’entrée de l’écrit dans l’œuvre, y sont également donnés à voir.
Enfin, des carnets, des lettres et des textes de créateurs montrent à quel point les frontières se dissipent dans la production de ces auteurs avant tout mus par une irrépressible pulsion créatrice.

 

Juin
24
ven
Claude Massé, invité du «Grand partage de la Création Franche »
Juin 24 @ 16 h 30 min – 17 h 30 min
Claude Massé, invité du «Grand partage de la Création Franche »

Nouveau partage dans le cadre de l’exposition  Patots et Autres de l’art dédiée à Claude Massé autour du livre que lui consacre Serge Bonnery, Claude Massé l’Homme liège (éditions Trabucaire). Le rendez-vous est donné à la bibliothèque, vendredi 24 juin à 16h30, suivi d’une séance de signature, puis, à 18h00, de l’inauguration de l’exposition.

Depuis 1963, Claude Massé s’est intéressé à ce que Jean Dubuffet a nommé l’Art Brut. Au fil du temps, sillonnant le Roussillon, il a découvert de nombreux créateurs, entretenant une correspondance régulière et documentée avec Dubuffet.  Il a ainsi développé une collection très riche qu’il a nommée Art Autre. Nombre d’auteurs de sa collection comptent parmi les plus significatifs de cette forme de création, longtemps marginalisée, et qui  connaît aujourd’hui une large reconnaissance publique. En 1985, au décès de Jean Dubuffet, il cessera ses recherches.

Cependant, Claude Massé créait ; un travail qu’il continuera , réalisant des milliers de Patots et de nombreux collages.
Du 24 juin au 4 septembre, le musée de la Création Franche porte un regard sur son travail de collectionneur et de créateur.

Déc
2
ven
Le LAB – « C02 mon désamour »
Déc 2 2016 – Jan 22 2017 Jour entier

Le LAB – « C02 mon désamour »
du 02 déc. au 22 janv. 2017

Entrée libre

Yvonne Robert est née en 1922 au coeur de la Vendée, l’année où la TSF donne le premier bulletin météorologique sur les ondes. En 1922, la France connaît une croissance à deux chiffres et ignore le chômage. Pourtant, dans cet immédiat après-guerre, l’exode rural s’amorce déjà, à la faveur d’une urbanisation grandissante. Yvonne sort tout juste de l’adolescence quand les trente glorieuses bouleversent le monde agricole par une mécanisation à marche forcée et une course effrénée à la productivité. Au mitan de sa vie, l’écologie fait irruption dans le débat politique avec l’entrée de René Dumont dans la compétition élyséenne. Aujourd’hui, elle est le témoin privilégiée d’une France rurale en voie de désertification, gangrénée par une politique agricole tendue vers le profit. Elle observe à distance l’obésité des métropoles, toutes menacées d’une sévère thrombose. Hommes et nature sont défaits. Les assauts répétés d’un demi-siècle de politiques d’aménagement du territoire inconséquentes et d’un développement économique incontrôlé en ont eu raison. A la campagne comme à la ville, ces profondes mutations économiques et sociétales marquent le XXème siècle et l’entrée dans le nouveau siècle.

S’ils se placent le plus souvent en retrait du tumulte du monde, pour s’en préserver, les auteurs d’art brut et apparentés ne sont pas pour autant hors-sol. Leurs travaux composent un récit de non-fiction, regard porté sur ce qu’ils en perçoivent et sur l’évolution à l’oeuvre à travers le temps. De leur poste d’observation, directe ou passée au tamis des média, ils entendent le bruit du monde, en constatent ou en comprennent tous les bouleversements, les changements de rythme et de physionomie. Les personnalités qui s’expriment dans les oeuvres mettent à jour ce qui les touche au plus profond. CO2 mon désamour en témoigne, dans un cheminement qui pointe les marqueurs d’un dérèglement sans mesure, ébriété énergétique et consommation débridée, urbanisation galopante, mais aussi l’urgence nouvelle de passer à une sobriété énergétique radicale en ouvrant des hypothèses issues de l’imagination féconde des créateurs. Le néo-Rousseauisme, auquel les générations montantes semblent aspirer, augure-t-il d’un nouveau contrat social ? Du constat dressé aux possibles réponses, CO2 mon désamour s’empare de cette interrogation du temps présent.

Pour prolonger le propos de l’exposition, le musée de la Création Franche invite Hervé le Treut, climatologue, professeur à l’Ecole Polytechnique, à Normale Sup et membre du GIEC ; Hervé Kempf, journaliste, fondateur du quotidien de l’environnement Reporterre et Noël Mamère, député-maire de Bègles, à dresser un état des lieux : *« COP 21, un an après, qu’en reste-t-il ? »

Le LAB ?

Il s’agit d’un rendez-vous en trois temps : le temps d’une exposition, monographique, thématique, carte blanche… ; le temps du partage sous forme de rencontre, spectacle vivant, projection, causerie… en lien avec l’exposition ; le temps de l’ouverture, parole donnée à un partenaire, économique, social, culturel…

Le lab s’emploie à montrer en quoi et comment l’art brut et ses apparentés entrent en résonance avec une époque, avec notre époque, autrement que par la trivialité de la spéculation naissante sur le marché de l’art, mais dans la simplicité de « l’homme du commun à l’ouvrage » auquel Jean Dubuffet s’est intéressé.